Mardi 2 septembre. 8h15. Devant le portail du groupe sociale Jules-Muraire, la tension monte. Aux côtés de leurs parents, les enfants sont dans les starting-blocks. Ils sont d’autant plus impatients, que les mauvaises conditions météorologiques prévues ce lundi matin avaient contraint les autorités à décaler la rentrée à ce mardi matin. Vont-ils retrouver leurs petits camarades ? Comment sera le maître ou la maîtresse ? Les plus curieux jettent un œil à travers la grille du portail, apercevant cette fameuse cour de récréation, toute refaite pendant les vacances. « Ça a changé ! », s’exclame le maire de Toulon.
Avant ce grand jour, la première magistrate avait visité l’école. Et même si les travaux étaient quasiment terminés, les aménagements réalisés en toute fin de semaine dernière donnent une nouvelle dimension au lieu, une nouvelle physionomie. Plus grande, mêmes si les murs n’ont pas été poussés. Plus apaisant grâce au bois utilisé. « Nous avions un problème d’espace dans la cour des primaires, souligne Daniel Madi, directeur historique des 6 – 11 ans. Cette nouvelle organisation va modifier les usages. Elle devrait aussi nous apporter plus de fraîcheur ».
Les portes s’ouvrent enfin. Il ne reste que quelques minutes de suspens. La composition des classes est affichée sur les piliers du préau. « Bonjour, les enfants ! », salue l’édile. « Moi, je suis un nouveau ! L’année prochaine de serai en CM2 », lâche crânement un jeune garçon, ravi de découvrir sa nouvelle école. Une nouvelle école ou plutôt sa découverte pour les tout-petits de maternelles. Si les moyennes et grandes sections de maternelles guidaient leurs parents dans les couloirs du 1er étage du groupe scolaires, les plus jeunes attendent timidement, sans pleurs, comme des grands.
Avec un petit jour de décalage sur leurs camarades de toute la France, les élèves toulonnais sont retournés sur les bancs de l’école ce mardi 2 septembre. Après avoir assisté à la rentrée des enfants du groupe scolaire Jules-Muraire entièrement végétalisé, le maire, accompagné par Natacha Chicot, rectrice de l’académie de Nice, est allée à la rencontre des pitchouns de l’école maternelle Les Œillets où une classe de toute petite section a été ouverte pour cette année scolaire 2025 – 2026.

« Tout commence à la maternelle »
Pas de pleurs non plus à la maternelle des Œillets. Pour cette rentrée, l’école accueille des enfants de 2 ans et demi. Pour ce premier jour de classe, mamans et papas sont autorisés à rester dans la salle de classe, à les accompagner dans la découverte des jeux et activités. « Je voudrai casser le discours qui consiste à dire qu’il ne se passe rien en maternelle, indique Natacha Chicot, rectrice de l’académie de Nice. Tout ce que les enfants apprennent en maternelle est très important. Tout commence dès le plus jeune âge. Cela permet d’appréhender au plus tôt le rapport aux autres, le rapport à l’école et d’installer un rapport de confiance entre les parents et nos écoles ».
De la toute petite section à la grande section, les 137 élèves sont assis, par petits groupes, autour de tables : à qui réalise des personnages en pâte à modeler, à qui reconnait les pièces d’un puzzle en bois, à qui colorie, à qui apprend à former des lettres : « la tenue du crayon est très importante », souligne la première magistrate. « C’est toute une aventure ! » poursuit la rectrice.
Dans cette maternelle dont le projet pédagogique est construit autour développement durable, la végétalisation de la cour de récréation est en cours. Il devrait débuter par « le jardin qui se trouve dans le patio », explique le maire. Les enfants, chacun à leur niveau, devraient y participer.