Le pouce en l’air. Dressé bien haut. Symbole du coup de pouce qu’ils ont reçu. Métaphore des progrès que cette cinquantaine de petits Toulonnais de grande section de maternelle a réalisé au cours de cette année scolaire pas tout à fait comme les autres. Parce qu’ils avaient des difficultés d’expression, parce qu’ils étaient plus timides et réservés en classe mais parce qu’ils étaient méritants, ces élèves ont été choisis par l’ensemble du corps pédagogique pour participer aux clubs Coup de Pouce Langage (CLA). Mis en place par la Ville, ces clubs ont aidé ces « petits parleurs » à prendre confiance en eux, à développer leur champ lexical et accompagner leur passage en cours préparatoire (CP).
Ainsi, 4 soirs par semaine, dès la cloche de 16 h 30 sonnée, les enfants ont été pris en charge par un animateur, bien souvent un enseignant du groupe scolaire, et pendant une heure ont enrichi leur vocabulaire qui, à leur âge, doit être composé peu ou prou de 1 500 mots. Chaque séance était ritualisée, articulée suivant un schéma identique pour leur donner un cadre clair et sécurisant : le mot du jour, jeux de langage, raconter une histoire, écrire un texte à 10 mains et l’accueil des parents. Les familles ont été associées le plus possible à la vie des clubs pour que les différentes notions acquises durant les temps scolaire et périscolaire trouvent une résonance à la maison.

Une remise des diplômes pour encourager la poursuite des efforts

C’est pour les récompenser de leur travail fourni et de leur belle progression que les 50 élèves, leur parents et les enseignants ont été conviés le vendredi 24 juin à une petite cérémonie de remise des diplômes qui s’est tenue au jardin départemental du Las. « Les enfants, je vous félicite pour tout le travail que vous avez accompli et pour tous vos progrès, souligne Patrice Cazaux, adjoint au maire en charge de la réussite éducative. Vous avez changé, vous vous êtes ouverts aux autres. Je tiens aussi à remercier vos parents pour la confiance qu’ils nous ont témoignée en vous permettant de participer à ces clubs. Tous les acteurs de la réussite scolaire se sont mobilisés pour vous accompagner et pour vous aider à franchir le cap du cours préparatoire ».
Pour la Ville de Toulon, cette participation aux clubs Coup de Pouce Langage est une grande première, dont le bilan est très satisfaisant. Les différentes réunions bilan ont mis en évidence les progrès réalisés dont l’interactivité avec les autres élèves par les enfants qui ont participé à ces clubs. L’adhésion de 10 écoles maternelles à Coup de Pouce est un projet co construit avec les trois inspecteurs de l’éducation nationale que compte Toulon. C’est ensemble qu’ils ont choisi les établissements Basse Convention, La Beaucaire, Pont-du-Las, Rodeilhac, La Tauriac, Brusquet, Claude-Debussy, Font-Pré, Jules-Muraire et Saint-Louis.

« Faire découvrir par un déclic le bonheur de l’apprentissage »

« Notre objectif est de créer, par des pratiques qui sont complémentaires aux techniques apprises à l’école, un déclic chez l’enfant. Sauf accident de parcours, il conserve cette envie d’apprendre tout au long de sa scolarité », explique Robert Bourvis secrétaire national de l’association.
Pour la rentrée scolaire 2021 – 2022, le dispositif devrait être reconduit voire étendu suite à l’obtention, le 29 janvier dernier, par la Ville du label Cité éducative. Les 50 petits Toulonnais qui ont participé au club Coup de Pouce Langage seraient pris en charge durant tout le 1er trimestre dans un club Coup de Pouce Lecture. Pour les écoles inscrites dans le label Cité éducative, la création de clubs Coup de Pouce Langage et clubs Coup de Pouce Lecture est envisagée. Pour les 6 établissements qui sont hors dispositif, la commune renouvellerait les clubs Coup de Pouce Langage.
« Nous avons reçu le témoignage d’une petite fille qui était passée par un club Coup de Pouce et qui a remporté le prix de le nouvelle organisé par son collège. 90% des enfants qui participent aux clubs Coup de Pouce rentrent, de manière robuste et pérenne, dans le cycle de l’apprentissage », poursuit Robert Bourvis.
Un pouce en l’air, signe de déclic !