Secrètement, Gérard Piasco rêvait de laisser son empreinte sur la place Marie-Curie, qu’il affectionnait tant. Son souhait est exaucé. La Ville de Toulon a donné son nom au Club des retraités des Trois Quartiers. La plaque en hommage à cette figure incontournable de Vert-Coteau a dévoilé, par Josée Massi, maire de Toulon, entourée par sa famille et une partie du Conseil municipal, ce jeudi 24 octobre à l’issue d’une réunion du comité d’intérêt local (CIL) qui s’est tenue pour la première fois depuis bien longtemps sans lui. « Je sais que les membres du CIL voulaient eux aussi lui rendre un hommage mérité et c’est la raison pour laquelle j’ai proposé d’apposer ici une plaque « Espace Gérard Piasco » en son honneur, sur la façade du foyer des anciens qui se trouve sur cette place qu’il aimait tant, a précisé la première magistrate. Nous sommes pour l'occasion entourés de son épouse, de sa fille et de ses petits-enfants ».
Parti le 2 septembre dernier, Gérard Piasco a laissé une marque indélébile sur Vert-Coteau, un « village » où il connaissait tout le monde et où tout le monde le connaissait. Connu donc comme le loup blanc, cet ancien sapeur-pompier a œuvré, au quotidien, pour que « son » quartier concerne son âme de village. Lui qui était incollable sur ce quartier qui l’avait vu naître en février 1948, qui ne l’a jamais quitté, qui l’a vu évolué au fil des décennies.

La place Marie-Curie, la plus belle place d’Europe

« Il incarnait réellement cette partie de Toulon, il était la mémoire des Trois Quartiers et se battait pour préserver son identité et la qualité de vie de ses habitants tout en encourageant son développement », a poursuivi Josée Massi. Parce qu’il aimait le contact avec l’autre, parce qu’il aimait partager, parce qu’il aimait raconter l’histoire de ces lieux, Gérard Pasco s’est impliqué dans le bénévolat en donnant du temps à cette école qu’il avait fréquentée en culottes courtes puis en devenant président du CIL. « Qui mieux que lui pour défendre les intérêts des riverains, de ses amis et voisins ? Qui mieux que lui pour savoir ce dont le quartier avait besoin ? », a interrogé l’édile, tout en indiquant que l’ancien joueur de rugby n’avait pas sa langue dans sa poche.
Aujourd’hui, il continue de là où il est à veiller sur son Vert-Coteau natal et sa place Marie-Curie dont il répétait à l’envi qu’« elle était la plus belle d’Europe ». Même s’il n’est « plus là pour impulser cette « culture de l’amitié » pour reprendre une expression bien à lui », Josée Massi est certaine « qu’en sa mémoire, les nouvelles générations vont perpétrer l’esprit de Gérard Piasco dans ce village qui gardera à jamais le souvenir de cet homme remarquable ».