Culture

Fête du livre : la lecture en liesse durant 3 jours

Implantée comme à l’accoutumée sur la Place d’Armes, la Fête du livre sera inaugurée officiellement vendredi 22 novembre à 14h30. Les portes du chapiteau seront quant à elles ouvertes au public dès le matin 10h et se refermeront dimanche 24 novembre à 19h. L’occasion pour tous les amoureux des mots de tourner de belles pages de rencontres, de découvertes et de surprises.

Au-delà des incontournables séances de dédicaces, cette fin de semaine s’annonce riche en expériences diverses, originales et rassembleuses. Tables rondes littéraires, débats d’actualité, ateliers d’écriture, d’art oratoire, d’improvisation théâtrale, de poésie japonaise, slam ou manga, mais aussi de lectures immersives où le spectateur sera invité à s’isoler dans une bulle sonore et visuelle pendant que des comédiens feront la lecture en direct de textes sélectionnés. Et plein d’autres rendez-vous encore.

Hommage à Marcel Pagnol

La 27e édition de la Fête du Livre, organisée par le Département du 22 au 24 novembre, promet maintes surprises aux visiteurs. C’est l’engagement qu’ont pris Jean-Louis Masson, président du Département et Véronique Lenoir, vice-présidente du Département et présidente de la Commission Culture, en dévoilant le programme des festivités à la presse le 7 novembre dernier. Cette année, à l’occasion du 50e anniversaire de la disparition de Marcel Pagnol, la Fête du livre du Var rendra hommage à cet écrivain, dramaturge et cinéaste français, dont l’œuvre, à la fois populaire et profondément humaine, célèbre la vie provençale, l’amitié, la famille et les valeurs simples. Œuvre qui lui a valu d’être élu à l’Académie Française.

Parmi les 450 auteurs présents, quatre d’entre eux participeront à l’événement en qualité d’invités d’honneur : Véronique Olmi, romancière, dramaturge et scénariste française, qui détient le talent de donner de la voix aux invisibles et aux oubliés de l’Histoire, Dorothée Olliéri, journaliste française, grand reporter dans des zones de conflit, Yann Queffélec, écrivain connu pour ses romans maritimes et son attachement aux terres bretonnes ainsi que Julien Sandrel dont le premier roman, « La chambre des merveilles », a été traduit en 25 langues et adapté au cinéma.

Josée Massi, lectrice assidue

Quant au président d’honneur, c’est l’auteur de polars Bernard Minier, apprécié pour ses qualités d’écriture mais aussi pour ses réflexions sur la société contemporaine, la technologie et ses dérives, qui tiendra ce rôle cette année. Ce qui n’est pas pour déplaire à Josée Massi, maire de Toulon, passionnée de lecture, qui s’est adressée en visio-conférence avec enthousiasme à l’auteur : « Je vous dois quelques sueurs froides et plus d’une nuit sans sommeil ! Quand on attaque vos livres, on ne peut plus s’arrêter Je ne vous en veux pas, au contraire, j’en redemande ! J’ai lu tous vos livres dont le dernier bien sûr, « Les effacés », dont je ne révèlerai pas la fin au Président du Département qui ne l’a pas encore terminé ! ». Le thriller n’est pas le seul genre littéraire qu’apprécie le premier magistrat, que l’on peut qualifier de grande lectrice, au regard du nombre d’ouvrages qu’elle dévore : « Je suis depuis toujours une fidèle de la Fête du livre. Chaque année, je parcours avec plaisir les allées à la recherche de bonnes pages, de nouveaux auteurs, d’ouvrages à offrir. L’an dernier, j’avais passé avec Catherine Pancol, un de mes auteurs préférés, un moment charmant. Nous prolongeons d’ailleurs cette conversation par des échanges de mails. J’espère qu’elle reviendra à Toulon…

Promotion de la lecture auprès des enfants Toulonnais

… Mais au-delà de mon plaisir personnel, ce que j’apprécie dans la Fête du livre, c’est la promotion de la lecture. Nous avons, il est vrai, nous les institutionnels, un rôle important à jouer dans ce défi de société où le papier doit lutter contre les écrans. A la Ville de Toulon, on insiste sur la lecture. Après avoir mis des boîtes à livres dans toutes les écoles, on s’investit dans un projet d’une nouvelle médiathèque à Saint-Jean-du-Var. C’est pourquoi la participation de plus de 1 000 élèves aux animations de la Fête du livre est très importante pour moi. C’est un événement qu’apprécient les Toulonnaises et Toulonnais, l’occasion de rencontrer, en chair et en os, les auteurs de livres qui les accompagnent avant de s’endormir ou pour se relaxer dans leur canapé. Il est important pour Toulon d’être la ville hôte de cet  événement littéraire. Alors merci monsieur le Président pour cette magnifique édition de la Fête du livre que vous avez préparée avec votre service culturel, bravo pour cette belle programmation…

… Et puisque la Fête du livre rend hommage à Marcel Pagnol, je voudrais terminer par ce qu’il dit du lecteur dans un de ses ouvrages :  ‘Le lecteur -je veux dire le vrai lecteur- est presque toujours un ami. Il est allé choisir le livre, il l’a emporté sous son bras, il l’a invité chez lui. Il va le lire en silence, installé dans le coin qu’il aime, entouré de son décor familier’. On attend donc des milliers de vrais lecteurs pour cette Fête du Livre ! »

Les lecteurs, jeunes et moins jeunes, devraient être aussi nombreux que l’an dernier à participer aux 150 rendez-vous littéraires proposés, notamment aux grands entretiens avec des personnalités du monde littéraire qui seront même traduits en langue des signes.

Soutenir le braille et une lecture inclusive

Un effort d’inclusion des personnes en situation de handicap qu’apprécie Bernard Minier, président d’honneur de la Fête du Livre du Var et parrain du centre de transcription et d’édition en braille basé à Toulouse (CTEB). L’auteur français de romans policiers plusieurs fois primés, a profité de la conférence de presse pour alerter sur la menace de la disparition du braille : « Le CTEB traduit en braille 200 ouvrages par an, des relevés bancaires pour de grandes banques françaises, des panneaux de signalétique, des programmes culturels, etc. Avant que le prix unique du livre ne s’applique au livre en braille, le livre était vendu 50 €, sa production étant très coûteuse, notamment lorsqu’elle inclut des illustrations en relief (750 euros pour Harry Potter). En conséquence, plus ils vendent de livres, plus ils perdent de l’argent ! Il est donc important de soutenir l’édition de livres en braille. C’est pourquoi j’ai à cœur de soutenir cette petite structure qui compte une dizaine de salariés pour une quarantaine de bénévoles en les aidant à trouver des financements et en alertant le ministre de la culture. Le fondement de ce combat, c’est qu’il n’y a pas d’égalité des chances sans un égal accès à la culture, à la lecture et à l’écriture ».

Le mot de la fin est revenu au Président du Département, qui s’est réjoui de l’hommage que la Fête du livre réserve à Marcel Pagnol : « Un écrivain qui incarne la Provence et qui témoigne dans ses ouvrages de son propre vécu et de ses racines. Des racines qui sont aussi les nôtres et qu’il est important de sauvegarder dans le contexte de la mondialisation ». Jean-Louis Masson a réaffirmé l’importance de la liberté, thème de l’édition de la Fête du livre 2024 « C’est la liberté qui a provoqué la Fête du livre il y a 27 ans… La liberté d’écrire, la liberté de penser, mais aussi la liberté du lecteur de ne pas être d’accord avec l’auteur et celle de dialoguer avec lui… La liberté, c’est aussi la liberté retrouvée avec le 80e anniversaire de la Libération. L’occasion d’annoncer que le Département va travailler sur un ouvrage : « Le débarquement en Provence, à la capitulation nazie, la liberté retrouvée. En attendant, la Fête du livre a préparé plusieurs rencontres historiques sur le sujet ». 

Ces trois jours vont enchaîner les rencontres, forums, tables rondes, débats, ateliers et bien d’autres rendez-vous. Cette année encore, le public devrait se compter par milliers pour profiter de cet événement incontournable de l’automne littéraire.

 

 

En savoir plus 

Pour connaître la programmation complète de la Fête du livre, rendez-vous sur : https://fetedulivreduvar.fr/

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