Une médaille ronde frappée d’une évocation de la famille entourée de branches de lauriers. À son extrémité, un ruban composé de deux bandes rouges séparées par une autre verte. À la différence de beaucoup d’autres, la médaille de l’enfance et de la famille est une distinction méconnue. Pourtant, elle récompense une forme particulière de dévouement, de courage et d’abnégation. Celle d’élever 4, 6 ou 8 enfants qui est un véritable défi à une époque où le taux de natalité n’a jamais été aussi bas depuis la Seconde Guerre Mondiale avec 1,68 enfant.
« À l’heure où notre monde est ébranlé, la famille est le point d’ancrage de tout individu », a souligné Josée Massi, maire de Toulon. Ce lundi matin, le premier magistrat a remis à trois mamans toulonnaises la médaille de l’enfance et de la famille. « Par tradition, cette médaille est remise aux mamans, mais je veux associer les papas. Des papas militaires qui, même s’ils sont en mer, s’investissent dans la vie de famille et dans ce projet de couple ». Anne-Clémence Calais (6 enfants), Anne-Sophie Lavernhe (8 enfants) et Chantal Sandrin (4 enfants) ont été ainsi « épinglées » pour avoir élevé au moins quatre enfants et dont l’aîné a plus de 16 ans. « Cette distinction entre dans le cadre d’une politique de reconnaissance, d’aide, et de soutien aux familles et symbolise ce lien entre notre pays et ses familles », a poursuivi l’élue qui a précisé être la petite dernière d’une fratrie de 6 enfants. C’est une première cette année, la décoration a aussi été décernée à Magali Coulomb, directrice de l’EPE 83, une association qui œuvre dans le domaine de la parentalité et de la famille.

De l’organisation

Dans un contexte où les femmes ont des enfants de plus en plus tard et où elles peuvent choisir, avoir une famille nombreuse relève d’un vrai projet de vie commune qui, à l’image d’Anne-Sophie Lavernhe ,« s’est décidé au moment de notre mariage. Nous sommes tous les deux issus d’une famille de quatre enfants. Dans notre entourage proche, il y a, en moyenne, 10 enfants par foyer. J’avais donc beaucoup de modèles qui me montraient que ce n’était pas quelque chose d’impossible ». Mais qui demande de l’organisation. Beaucoup d’organisation pour gérer la maison, les repas mais aussi pour jongler entre les différentes activités des uns et des autres : de la voile au tennis en passant par le conservatoire. « Il faut être dynamique et ne pas être perfectionniste », précise cette maman dont l’époux qui travaille sur Paris prend le relais le week-end.
Des mamans à temps plein dont le travail au quotidien mérite d’être mis à l’honneur.