2024, année olympique. Mais aussi, année du Faron. Après avoir été le 16 février le juge de paix de la première édition de la course cycliste la Classic Var, le « géant toulonnais » va accueillir, ce samedi 23 novembre, une spéciale du Rallye du Var. Pour sa 70e édition, la dernière épreuve du championnat de France des Rallyes asphalte va donc retrouver les lacets qui ont fait une partie de sa légende, tracé qu’il avait délaissé depuis 1992 et la victoire de Jean Ragnotti. Qui de Léo Rossel, Yohann Bonato ou d’Éric Camilli va s’imposer aux termes des 10,86km de course, et par là même prendre une réelle option sur la victoire finale ?
Pour cette « spéciale mythique », Jean-Charles Santoni, président de l’association sportive automobile club du Var, a repris tous les codes de ce qui a fait le sel de cette manche : un départ au pied du fort Grand Saint-Antoine et une arrivée dans l’épingle à cheveux qui surplombe du Trou du Diable. Les premiers véhicules (227 équipages) de la catégorie VHC (véhicules historiques de compétition) seront les premiers à s’élancer dès 10h25, suivis à 11h10 des VRMS (véhicules modernes à régularité sportive). C’est à 13h que sera donné le top départ de la catégorie reine des véhicules Modernes. Toutes les minutes Citroën C3, Peugeot 208 ou Skoda Fabia partiront à l’assaut des 584m du sommet du Faron depuis la ligne de départ. Les VHRS (véhicules sportifs à régularité historique) clôturant ce « contre-la-montre ».

Derrière les zones vertes

Tout a été mis en œuvre par les organisateurs pour protéger le mont Toulonnais, classé Natura 2000. Ainsi, la route d’accès sera fermée à la circulation dès le vendredi 22 novembre 20h. Les spectateurs qui souhaitent assister au ballet des bolides pourront accéder au Faron soit par les sentiers piétonniers, soit par le téléphérique. Les cabines rouges seront ouvertes au public dès 9h30 et fonctionneront non-stop toute la journée.
Afin de préserver la nature et pour ne pas rater une miette du bras de fer acharné auquel vont se livrer les pilotes, les fans de rallyes seront invités à se placer dans des zones délimitées par de la rubalise verte. Les espaces interdits ou considérés comme dangereux seront matérialisés par de la rubalise rouge. D’une manière générale, il est recommandé de privilégier les emplacements en hauteur et derrière des protections solides ; et d’éviter de se positionner sous le niveau de la route et à l’extérieur des virages. Des commissaires de course, facilement identifiables, seront positionnés tout au long du parcours pour informer et sensibiliser les spectateurs. Il est à noter qu’avant de grimper au Faron, les voitures en provenance de Collobrières feront une halte dans le parc de regroupement implanté au Mourillon. Une occasion de voir pilotes et engins de plus près.
Le Rallye du Var sera l’occasion de sacrer le champion de France 2024 puisque 13 petits points séparent le premier du deuxième. Si Yohann Boneto, actuel second au classement général des pilotes l’emporte devant Léo Roussel, il écrirait son nom pour la troisième fois au palmarès de cette course créée en 1950, se rapprochant ainsi du record détenu par un certain Sébastien Loeb, auteur de quatre victoires en terres varoises.