« Nous avons choisi du matériel de très haut niveau. Le bateau est réputé pour être inchavirable et insubmersible jusqu’à 25 nœuds, précise Laurent Bonnet, adjoint au maire en charge des Sports lors de la présentation du projet Handi-Cap ce jeudi 11 août 2022 au Centre municipal de voiles(*). Grâce à ce dériveur et au soulève-personne, la Ville permet à toutes les personnes souffrant d’un handicap qui le souhaitent de s’initier gratuitement jusqu’au 26 août à la pratique de la voile. Puis en septembre, le Centre municipal de voile proposera cette activité sous forme de stage les mercredis ou les samedis matins ».

Un monocoque très stable

Cette découverte se fait à bord d’un dériveur modulable et personnalisable en fonction des besoins. En développant ce projet Handi-Cap, la Ville donne la possibilité aux personnes porteuses d’un handicap de larguer les amarres, de s’initier à la navigation au près, au large. D’une longueur de 4,9m et d’un maître-bau de 2m, le monocoque dispose d’un poste central de pilotage assez large, spacieux, équipé de deux fauteuils coques et d’une barre pour chaque skipper. Très stable sur l’eau, c’est en toute sécurité que la voilure qui peut atteindre jusqu’à 29m² permet de découvrir toutes les sensations que procure la glisse sur l’eau. Pour les personnes souffrant d’un handicap moteur, les manœuvres d’embarquement et de débarquement se font grâce à un soulève-personne.
Ayant une capacité de levage de 135kg, il permet de passer du fauteuil au navire très simplement. La mise en service de ce nouvel équipement n’a nécessité aucun aménagement spécifique si ce n’est la pose d’un manchon en inox bétonné dans le sol pour stabiliser le soulève-personne et lui permettre de pivoter lors des manœuvres d’embarquement et de débarquement. Mobile, l’engin est remisé lorsqu’il n’est pas utilisé. L’achat du dériveur et du soulève-personne représente un investissement de près de 30 000 euros.

Se réapproprier son corps

Le projet Handicap répond à trois objectifs : se réapproprier une image corporelle positive, créer un partenariat avec des spécialistes de santé et proposer à terme des activités collectives mixtes entre personnes souffrant d’un handicap moteur et valides. Il s’intègre dans la stratégie globale d’inclusion des personnes porteuses d’un handicap développée par la Ville de Toulon depuis 2001 et qui vise à améliorer leur quotidien.
Elle leur permet, notamment, « un accès aux sports adaptés en s’appuyant à la fois sur ses éducateurs sportifs mais aussi sur le secteur associatif », précise Dominique Andreotti, adjointe au maire charge des Solidarités. Différentes actions sont menées tout au long de l’année comme l’organisation d’activités sportives handisports adultes au gymnase du Port-Marchand ou la baignade sur les plages du Mourillon avec la mise à disposition durant la saison estivale de « tiralos ». Les piscines Léo-Lagrange et du Port-Marchand sont équipées de fauteuils de mise à l’eau et de vestiaires pour les personnes à mobilité réduite (PMR).
Alors, prêts à larguer les amarres ?

(*) En présence de Dominique Andreotti, adjointe au maire en charge des Solidarités, Laurent Bonnet adjoint au maire en charge des Sports, Pierre Pardigon, conseiller municipal en charge des Sports et de Yann Guilhem ancien conseiller municipal et chargé de mission mobilité au sein de la Métropole Toulon Provence Méditerranée (TPM).