Lien intergénérationnel

Un tournoi de pétanque, deux générations

Ce jeudi 17 mars, les doublettes composées d’étudiants toulonnais et de seniors du club des retraités de Siblas ont partagé autour du cochonnet bien plus qu’un tournoi de pétanque. Ce jeu de boules n’était qu’un prétexte pour tisser du lien entre deux générations séparées par une cinquantaine d’années. À l’initiative de cette rencontre, 4 étudiantes en master Tourisme dont le projet a reçu le soutien de la Ville de Toulon qui a fait du lien intergénérationnel l’une de ses priorités.

« - Oh ! Une minute, quoi ! Je mesure.

- Qu’est-ce que c’est que cette plaisanterie ?

- Ce n’est pas une plaisanterie. C’est une partie de boule ! »

Comme le faisait dire Marcel Pagnol à ses personnages de Fanny, une partie de pétanque, c’est une affaire sérieuse.

Sérieuse, à tel point que si les platanes et les micocouliers de la place Biscarre pouvaient parler, ils raconteraient des histoires de centimètres plus ou moins longs, de mènes plus faciles à gagner que d’autres, de carreaux mémorables.

Sérieuse comme les différents challenges qui ont été organisés, depuis des décennies sur les boulodromes de cette place qui rythme la vie des quartiers de Siblas et de la Loubière.

Même très sérieuse à l’image de ce tournoi mémorable qui s’est déroulé ce jeudi après-midi, qui a réuni plus d’une quarantaine de participants, et où des voix plus jeunes et parfois moins chantantes se sont mêlées aux célèbres : « « tu pointes ? ou tu tires ? »

 

Des doublettes constituées par un étudiant et un senior

 

Ces voix sont celles d’étudiants des différentes filières de l’Université de Toulon. Ils étaient 22 à participer à ce tournoi intergénérationnel dont l’objectif était de faire se rencontrer autour d’une activité conviviale, simple et accessible à tous, deux générations séparées par une petite cinquantaine d’années. Une fois les doublettes définies et les terrains répartis, la compétition pouvait enfin débuter… Avec plus ou moins de succès pour certains ou la chance du débutant pour d’autres.

Car pour un grand nombre d’étudiants, il s’agissait de la découverte de ce sport né à La Ciotat en 1910. Comment se positionner dans le cercle ? Comment tenir la boule ? Comment la lancer en tenant compte du terrain pour qu’elle vienne mourir au plus proche du cochonnet ? « Quand c’est comme ça, le dernier ramène le cercle, explique l’un des seniors du Club des retraités de Siblas, protecteur et pédagogue, à sa jeune binôme. Allez, maintenant, c’est à nous de jouer parce que nous avons marqué les points ».

 

Du Pagnol en version 2.0

 

Natif de Normandie, Valentin découvre la pétanque, et tout ce qui va avec… « Valentin, t’as pas mangé à midi ? », le taquine son coéquipier, dans un langage fleuri que n’aurait pas renié Pagnol. « T’as vu ta collègue ? Elle reste une semaine avec nous et on en fait une championne. Tu peux lâcher la boule, le terrain est en pente ».

Face à Valentin, son collègue de promotion. Lui, non plus, n’est pas un habitué de la pétanque. Il confie avoir « fait comme tout le monde et avoir participé à deux ou trois parties, comme ça, en famille. Mais, là, il y a du level. En face de nous, il y a un véritable snipper. Elle n’en rate pas une ! Heureusement, il y a Coach Carter(*) pour nous aider ». Et un nouveau carreau de cette redoutable adversaire d’une après-midi vient confirmer ses dires.

 

Un nouveau tournoi en avril aux Routes

 

À l’origine de ce tournoi où personne n’a « embrassé Fanny », Alicia, Laurie, Matilda et Zoé, étudiantes, elles aussi en Master Tourisme, qui dans le cadre de leur enseignement ont à gérer la conception et la réalisation d’un projet. Sensibilisées par cet enjeu sociétal qu’est le lien intergénérationnel, elles l’ont soumis à la Ville de Toulon qui les a accompagnées dans l’organisation de ce tournoi.

La mise en œuvre de ce projet s’inscrit dans la dynamique insufflée par la commune depuis deux ans et qui vise à mettre en place des actions d’échanges, de partages, de mémoire ou d’entraide au travers du lien intergénérationnel. Ce plan d’action se décline en trois axes : l’apprentissage du numérique, les activités ludiques à l’image de ce tournoi et la solidarité.

Pourquoi ont-elles choisi la pétanque ? Parce que ses règles simples accessibles dès le plus jeune âge, ses qualités de concentration ou d’adresse et son côté convivial en font un sport praticable par tous qui permet l’organisation de compétitions mixtes. Son apprentissage se fait très souvent dans le cercle familial, passage de témoin intergénérationnel entre des grands-parents et des petits-enfants.

Ce tournoi, dont la logistique a été assuré par La boule du petit Toulonnais et le Comité départemental olympique et sportif (CDOS) n’a pas dérogé à la règle : la transmission et le partage étaient à l’honneur autour du cochonnet. Un premier coup réussi qui devrait être reconduit au mois d’avril avec le Club des retraités des Routes.

 

(*) Coach Carter, film américain basé sur l’histoire vraie de Ken Carter, entraîneur de basket au lycée de Richmond.

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