Le Fort Lamalgue

On donnait le nom de plateau de Lamalgue (La Margo) à la bordure du littoral situé entre la Grosse Tour (la Tour Royale) et le Cap Brun.

À l'époque, la croupe Lamalgue perchée sur les hauteurs dominait La Mitre. On récoltait sur ce plateau le fameux vin de Margo, et ce jusqu'à Sainte-Marguerite. Dès le XVII° siècle, le vin de la Malgue figurait au menu des dîners officiels.

La construction du fort de la Malgue (appelé aussi fort Lamalgue), fut semée d'embûches

  • Le manque d'argent, la peste de 1720, et la gestion compliquée d'environ 2000 ouvriers, ralentirent les travaux,
  • En 1745, la menace d'une nouvelle invasion relança le chantier puis retomba dans l'oubli une dizaine d'années. Alors que les terrains furent définitivement acquis en 1755, la construction du fort Lamalgue ne fut ordonnée qu'en 1764. La pose de la première pierre fut saluée par 60 coups de canon.

Le fort, achevé en 1792 est une enceinte rectangulaire de 200m de long sur 144m de large, entourée d'un large fossé.

  • Forteresse dissuasive, de nombreux prisonniers languirent dans ses casemates et ses souterrains. En 1793, gagné à la cause royaliste, le fort Lamalgue ouvrit ses portes aux soldats anglais, le roi Louis XVII fut solennellement proclamé dans la cour d'honneur et les navires de la flotte anglo-espagnole purent entrer dans la rade de Toulon,
  • Il n'y eut plus de prisonniers politiques au fort après 1853. Longtemps prison militaire pour officiers et soldats insubordonnés, il est aujourd'hui occupé par la marine nationale qui n'ouvre ses portes au public que lors des journées du patrimoine.
     

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