Parc de la Loubière : le ruban est coupé !
Le parc de la Loubière, qui a ouvert ses portes dans la soirée du 14 septembre, vient s’ajouter aux 516 hectares verts de Toulon, dont 140 aménagés en zone urbaine. Le public s’est immédiatement approprié cet écrin de verdure dont la conception et le fonctionnement constituent un exemple de développement durable.
Le ciel maussade et le risque de pluie n’ont pas entamé l’enthousiasme des Toulonnais qui sont venus nombreux assister mercredi soir à l’ouverture des portes du nouveau parc de la Loubière. Parmi eux, beaucoup d’enfants du quartier, ce dont le maire Hubert Falco s’est réjoui. S’adressant à eux avec chaleur : « Dans quelques années, lorsque vous serez adultes, vous pourrez dire que vous étiez présents à l’inauguration du parc de la Loubière ! Lorsqu’on crée un jardin, on pense d’abord aux enfants, alors je suis très heureux que vous soyez venus avec vos parents ».
« La ville invite la nature chez elle »
Il les a ensuite invités à dévoiler ensemble la plaque inaugurale commémorative, puis à couper le traditionnel ruban. C’est la jeune Eden, qui a été désignée par ses pairs pour accomplir, avec fierté, ce geste symbolique. Après quoi, accompagné par le représentant du Préfet du Var et de nombreux élus, le premier magistrat a procédé à la visite du jardin. Les Toulonnais lui ont volontiers emboîté le pas, les uns s’extasiant tout haut sur les arbres, en particulier sur un imposant baobab, les garrigues, les terrasses et les restanques plantées d’essences médicinales et aromatiques, les autres découvrant avec ravissement l’originalité des fontaines, des rivières en cascade et des miroirs d’eau ou sur celle des jeux d’enfants.
« Une respiration pour le quartier »
Les membres du CIL de la Loubière ont exprimé, à l’unisson de leur président Gérard Piasco, leur satisfaction. L’avenir du terrain aurait pu en effet être totalement différent, ainsi que l’a rappelé le maire en prenant la parole : « Quand EDF a décidé de vendre ses terrains, nombre de promoteurs se sont positionnés pour construire des ensembles immobiliers autorisés par le PLU à cet endroit. C’est un bonheur réel et sincère d’avoir choisi de transformer une ancienne friche industrielle polluée en espace vert après en avoir dépollué le sol, de rendre cet espace à la nature. Pour avoir vécu moi-même 22 ans à la Loubière, je savais mieux que personne que ce quartier avait un réel besoin d’une bouffée d’air frais. J’ai compris que nous avions là l’opportunité unique de lui offrir une respiration. Nous l’avons saisie. Regardez cette perspective, on dirait que le Coudon vient à nous ! Un jardin public, c’est en quelque sorte la ville qui invite la nature chez elle. »
Un jardin créateur de lien
Au nom du Préfet qu’il représentait, Lucien Giudicelli, secrétaire général de la Préfecture du Var, a félicité le maire : « Il a fallu requalifier toute cette friche industrielle, la dépolluer… Vous avez fait de ce terrain un magnifique écrin de verdure, un joyau. Vous avez réussi à réintroduire la nature en ville. Ce faisant, vous participez directement au bien-être des habitants. Ce jardin aura le pouvoir de relier les hommes et les quartiers. Cette réalisation entre complètement en résonance avec celle du quartier de Chalucet et la requalification totale que vous menez à Montety. »
Préoccupations environnementales
Le maire a également expliqué que la conception même du parc ainsi que son fonctionnement procèdent de la volonté d’être exemplaire en matière de développement durable. Ainsi deux bassins de rétention ont été réalisés pour récupérer les eaux pluviales et l’eau utilisée pour l’arrosage provient en grande partie de la source Saint-Philip, utilisée jusqu’au 19e siècle pour alimenter la ville et retrouvée sous le parc à l’occasion des travaux. La circulation de l’eau des bassins, des rivières-cascades et de la fontaine sèche, se fait quant à elle en circuit fermé. L’installation de panneaux photovoltaïques sur le toit des locaux techniques et la loge des gardiens permet en outre au parc d’être autonome en matière de production électrique.
Il régnait une ambiance festive dans ce jardin nouvellement inauguré que le public s’est immédiatement approprié. Preuve s’il en était besoin le plaisir que ces premiers visiteurs ont pris à s’y attarder longuement dans la soirée, visitant ses moindres recoins ou goûtant assis à la douceur du soir, sur fond de « musique verte » produite par un groupe de musiciens passés maîtres dans l’art de produire des notes harmonieuses avec des instruments en bambou. Le maire avait raison : « C’est magique d’ouvrir un jardin au cœur d’une grande ville. C’est un geste rare et je veux savourer avec vous ce moment précieux. »
Toulon ville verte
- 85 parcs, jardins et squares
- 15 000 arbres
- 516 hectares d’espaces verts communaux dont 140 hectares aménagés en zone urbaine
- 1 100 hectares de forêt communale au Faron
- Toulon classée en 2019 « ville la plus verte de France » et reconnue « Territoire engagé pour la nature » par l’Agence Française pour la Biodiversité en 2019
- Création de plus de 100 000 m² de nouveaux espaces verts et plantation de plus de 3000 arbres ces dernières années
- Agrandissement de 5 000 m² du jardin Alexandre 1er
- Création des jardins publics de la Tour Royale, du Port marchand et de la Mélodie des Cygnes à la Rode
- Aménagement paysager des 3,5 km de la « Promenade verte des Poudrières »
- Prolongement prévu de 13 000 m² du parc des Lices
L’ancienne usine à gaz de Toulon
Un peu d’histoire : c’est en 1799 que l’ingénieur français Philippe Lebon invente le gaz d’éclairage par distillation du charbon. 20 ans plus tard, Paris l’adopte pour se parer du nom de « Ville Lumière ».
A Toulon aussi, l’éclairage bouleverse le rapport à la ville : théâtre, commerce, vie nocturne… C’est à partir de 1937 que l’éclairage des rues par becs de gaz fit se dresser, sur le terrain de la Loubière, une manufacture de gaz de ville. De hautes cheminées, d’innombrables tuyaux, des gazomètres et d’énormes tas de charbon forment durant plus d’un siècle le paysage quotidien d’une multitude d’ouvriers travaillant jour et nuit dans des conditions de grande pénibilité.
Le triomphe de l’électricité pour l’éclairage et surtout le passage du gaz manufacturé au gaz naturel, acheminé au cœur des villes par des canalisations sous pression, signent l’arrêt de ces grandes installations.
Bien que l’usine à gaz de Toulon cessât son activité en 1965 et fût démantelée quelques années plus tard, des hommes et des femmes ont continué, sur le site de la Loubière, la distribution du gaz œuvrant ainsi au service public de l’énergie. Au sein d’Électricité et de Gaz de France, entreprises nationales créées en 1946 à la Libération pour reconstruire les infrastructures détruites par la guerre, puis depuis 2005 dans le cadre de la société GRDF.
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