Il y a 79 ans, Toulon était libéré
La commémoration du 79e anniversaire de la libération de la Rade de Toulon s’est tenue ce lundi 28 août, au monument aux Morts de la place Gabriel-Péri dans une ambiance solennelle.
« J’aimerais que l’on s’arrête tous un moment, pour réfléchir au sens de cette commémoration et pour penser avec respect et reconnaissance à nos libérateurs, bien sûr, mais également à toutes celles et à tous ceux qui ont été libérés, ce 28 août 1944, à toutes celles et tous ceux qui ont vécu les années précédentes, le cauchemar de l’occupation », a déclaré Josée Massi, maire de Toulon, lors de la commémoration du 79e anniversaire de la libération de la Rade de Toulon. La cérémonie s’est tenue, ce lundi 28 août au soir, dans une ambiance très protocolaire et sous un fort mistral qui faisait claquer les drapeaux au vent.
Le cortège composé des autorités civiles et militaires (*) ainsi que des associations patriotiques s’est rassemblé place d’Armes. Il d’abord été rendu hommage à Jean Moulin en déposant une gerbe devant la plaque posée sur la façade du commissariat central de la ville, puis un second hommage a été rendu au Maréchal de Lattre de Tassigny, commandant de l’armée B, venue d’Afrique et d’Italie, héros de la libération de la Provence. Les officiels ont enfin regagné le monument aux morts, place Gabriel-Péri, lui-aussi martyr de la Seconde Guerre Mondiale, fusillé le 15 décembre 1941 au Mont Valérien.
Devenir des « passeurs d’histoire »
Devant les nombreuses personnes qui s’étaient déplacées pour l’occasion, l’édile est revenu sur la responsabilité collective qui est la nôtre aujourd’hui. « Bientôt, les derniers témoins vivants de cette période vont se taire à jamais emportant avec eux la sincérité de leur récit. Nous n’aurons plus accès à ce que j’appellerai la mémoire directe. C’est pourquoi, il devient primordial pour nous de raconter. Nous sommes désormais les dépositaires de leur vécu. Dépositaires mais pas propriétaires. Nous sommes des passeurs d’histoires. Nous devons raconter et expliquer aux générations suivantes. Nous devons dire et redire, nous devons relater sans édulcorer : la deuxième guerre mondiale n’était pas un film d’action ou un jeu vidéo. Des gens ont souffert, des gens sont morts, des gens ont été touchés dans leur chair et dans leur âme. On leur a volé leur liberté, on leur a volé leur dignité, et tout cela à cause de la folie d’un seul homme et d’une masse silencieuse et complice, une masse complaisante ou apeurée qui a laissé faire l’indicible ».
La commémoration s’est achevée avec le ravivage de la flamme par les représentants des associations d’anciens combattants, la sonnerie aux morts, l’hymne national et le salut aux drapeaux.
(*) Josée Massi, maire de Toulon ; Jean-Pierre Giran, président de la métropole Toulon Provence Méditerranée ; Mohamed Mahali, conseiller régional ; Jean-Louis Masson, président du conseil départemental du Var ; Yannick Chenevard, Laure Lavalette et Stéphane Rambaud députés du Var ; Michel Bonnus, sénateur du Var ; Philippe Mahé, préfet du Var, Gilles Boidevezi, préfet maritime de la Méditerranée
L’objectif des forces alliées était de prendre le port de Toulon au plus vite après le Débarquement de Provence, le 15 août 1944. Le 19 août, De Lattre de Tassigny, général au moment des combats, met en place les manœuvres d’encerclement de la ville. : pénétration des troupes par le nord, opération de harcèlement en centre-ville par les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).
La bataille de Toulon se déroule du 20 au 26 août en trois phases bien distinctes :
- L’investissement du secteur : contournement de Toulon par le nord pour atteindre Bandol à l’ouest et par le nord-ouest à la hauteur des Quatre Chemins des Routes. Le 20, une première compagnie de tirailleurs algériens pénètre dans la cité et fait le tour des installations de défense allemandes
- Le démantèlement : les troupes qui progressent sur l’est de Toulon sont accrochées par des poches de résistance allemande entre le Pradet et La Valette. Au nord, le bataillon de choc, le 3e régiment de tirailleurs algériens et les FFI prennent position sur le Faron. Le 22 août, la ville est encerclée par les forces françaises. Seule la place forte de la Poudrière sur la colline Saint-Pierre résiste. Elle sera détruite suite à des tirs de fusil mitrailleur qui déclencheront l’explosion des munitions qu’elle contenait
- La reddition : Toulon tombe le 26 août. Le 27, soldats français et Forces Françaises de l’Intérieur défilent sur le boulevard de Strasbourg. Il faudra attendre le 28 août et la capitulation du contre-amiral Ruhfus, réfugié dans les fortifications de Saint-Mandrier pour que la rade de Toulon soit libérée.
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