Vous souvenez-vous avoir croisé, cet hiver, au détour des ruelles une équipe de tournage ? Peut-être avez-vous lu, çà et là, qu’il s’agissait du tournage d’une future série pour France Télévision ? Quelques mois plus tard, elle fait partie des programmes qui font le buzz de cette rentrée télévisuelle. Son premier rendez-vous avec le public français, ce mercredi 7 septembre à partir de 21h10 sur France 2. Elle, c’est « Marianne ». Sa particularité ? Les six épisodes de cette première saison ont été intégralement tournés sur le territoire toulonnais du 4 janvier au 4 avril dernier.
Elle, c’est aussi Marilou Berry. La jeune actrice prête ses traits à cette juge atypique qui n’hésite pas à aller sur le terrain et dont les réparties font mouche. Flanquée du capitaine Pastor et de son fidèle greffier Yves, elle mène l’enquête pour faire éclater la vérité avec une humanité et un humour qui sont sa marque de fabrique. Car, Marianne fait partie de ces nouvelles héroïnes de fiction modernes du paysage audiovisuel français à mi-chemin entre « Capitaine Marleau » et « HPI ».

Perruque et fausses dents

Et si vous avez bien vu les équipes de tournage, entre l’écoquartier Chalucet, le boulevard Bazeilles, l’anse Méjean ou le port Saint-Louis, impossible d’apercevoir Marianne. Ni son ombre, ni une mèche de ses cheveux. Et pour cause ! La comédienne a conservé « son look » secret, un look qu’elle a imaginé à la lecture des premières pages du scénario, un look concocté à grand renfort de perruque blonde et frisée, de fausses dents, un accent sorti de nulle part et de vêtements bariolés : un costume qui participe à renforcer le côté iconoclaste de cette juge qui est avant tout une femme indépendante, heureuse, aimant la vie et éprise de justice.
Si chaque épisode est consacré à la résolution d’une enquête qui entraîne l’héroïne dans des univers très différents : immersion dans la danse country ou dans les coulisses d’un cabaret, rencontre avec un medium spécialisé dans la communication animale, apprentissage de la thanatopraxie, la résolution d’un cold-case vieux de dix ans montre toute l’humanité de ce personnage. Tout au long de cette saison 1, Marianne n’aura de cesse de trouver l’assassin d’une prostituée qui a laissé derrière elle un petit garçon de 10 ans.
Comme l’explique Marilou Berry : « Marianne est un personnage incroyable qui se balade dans un monde très crédible. Toutes les situations qui sont décrites sont des situations qui existent. Il se passe tellement de choses incroyables dans les bureaux des juges que l’on peut aller très loin : ce sont des endroits où l’on croise toute l’humanité ». Pour créer le personnage de Marianne, les auteurs se sont librement inspirés d’Anne Gruwez, une magistrate belge qui apparaît dans deux épisodes de l’émission Strip-Tease et dans le documentaire « Ni juge, ni soumise ».

Plus de 450 figurants locaux

Vous reconnaîtrez sûrement des lieux, des décors… mais aussi des figurants. Ils ont été près de 450, enfants, adolescents ou adultes de tous âges à croiser le chemin de Marianne. Toutes ces silhouettes plus ou moins furtives, qui seront aperçues au fil de ces 6 épisodes de 52 minutes, sont issues de l’agglomération toulonnaise, tout comme les techniciens dont la grosse majorité a été recrutée dans la région Sud PACA. Des emplois pour les intermittents du spectacle et plus largement des retombées dans l’économie locale puisque la soixantaine de personnes composant l’équipe technique est restée dans le sud, les week-end compris.
Et si les téléspectateurs sont au rendez-vous de l’audimat une saison 2 pourrait être mise en boîte, toujours à Toulon…