Relais de la Flamme Olympique

Toulon entre dans l’histoire olympique

C’est devant des milliers de personnes massées sur la place de la Liberté que le comédien Charles Berling a embrasé le chaudron olympique, au terme d’un parcours terrestre et maritime de 8,7km. Partie à 17h43 de la chapelle de Sainte Marguerite, la torche est passée de relayeur en relayeur. Si elles sont connues ou de parfaites anonymes, les 35 personnalités choisies à la fois par le comité organisateur, les partenaires du Relais de la Flamme et la Ville avaient toutes un point commun : la fierté de partager ce symbole des valeurs humanistes des Jeux Olympiques. Retour en images sur une journée riche en émotion qui s’est achevée par un féérique spectacle de drones.

5. 4. 3. 2. 1… et le chaudron olympique s’est embrasé devant quelque 10 000 personnes massées sur une place de la Liberté chauffée à blanc. Certains spectateurs l’attendaient depuis 15 heures, pour être sûrs d’être aux premières loges et de ne rien manquer de cet événement. Certains étaient venus de très loin, d’autres tout simplement de Toulon. Mais tous voulaient partager ce morceau de l’histoire sportive et collective. C’est à Charles Berling, comédien et directeur du théâtre Liberté – Châteauvallon qu’est revenu l’honneur d’être le dernier relayeur. Avant lui se sont succédé 37 porteurs, connus ou anonymes, animés de la même envie de faire briller les jeux olympiques et leurs valeurs d’humanisme. Si les plus jeunes ont été ravis de découvrir du côté du port Saint-Louis du Mourillon le streameur Domingo, les amateurs de la petite reine ont eu la surprise d’apercevoir le panache de Richard Virenque et les supporters du Rugby Club Toulonnais ont pu soutenir Bernard Lemaître, président des Rouges et Noirs. Parmi tous ces éclaireurs, quatre avaient été choisis par la Ville de Toulon pour leur altruisme, leur engagement associatif et leur parcours sportif : Donia Bodoukhane, Maeva N’Diaye, Florent Danays et Cheikh Sylla ont parcouru, avec joie et fierté les 200m de leur relais.
Portée de mains en mains, la flamme olympique a parcouru 8,7km sur le territoire toulonnais, depuis la chapelle Sainte-Marguerite jusqu’au centre-ville. Et partout sur son tracé, au bord des rues, depuis leurs balcons, des Toulonnais venus la saluer. Elle s’est même offert un déroché maritime à la bord de la vedette de la Marine nationale PM2. Son entrée au Carré du Port a été salué à la fois par les équipages des 12 mJI(*) de la Toulon Provence Regatta, par des marins de la Marine nationale, les traceurs et le danseur grimpeur Antoine Le Ménestrel qui ont performé sur la façade de la Mairie d'Honneur et une foule dense.

La parade des clubs sportifs

Peu avant, c’est sur la place ou plutôt au-dessus de la Liberté que les artistes avaient fait montre à la fois de grâce et de technique pour un spectacle tout en poésie : une parenthèse suspendue entre acrobaties et douceur. La troupe a évolué sur les toits de l’immeuble Paris – France et un « folambule » accroché à sa tyrolienne a fendu les airs, traversant la place de la Liberté depuis le bâtiment des Galeries Lafayette jusqu’à celui du Grand Hôtel.
Le programme de cette journée s’est inscrit dans une dynamique globale en mêlant étroitement sport et culture. 37 associations ont ouvert le bal des festivités par un grand défilé, conçue comme le défilé des délégations olympiques lors des cérémonies d’ouverture des JO. Ces clubs sportifs ont mis à l’honneur toute la diversité des disciplines sportives qu’il est possible de pratiquer sur le territoire toulonnais : gym, football américain, judo, danse escrime et bien d’autres encore.

Un millier de drones dans le ciel toulonnais

Du sport et de la poésie dans l’après-midi, de la musique avec le groupe Bande à part et de la couleur avec un spectacle de drones au-dessus de la Rade pour clore en beauté cette journée : Un millier d’aéronefs a illuminé la voûte céleste de leurs figures toutes plus toulonnaises et olympiques les unes que les autres et a mis des étoiles plein les yeux aux spectateurs rassemblés sur le port. Ils ont pu reconnaitre quelques-uns des symboles olympiques : les anneaux, la torche ou bâtiments de la commune : le téléphérique, la Tour Royale, l’opéra, le stade Mayol… C’est la première fois qu’un nombre aussi important d’appareils était regroupé dans le ciel de la région. Pour l’anecdote, la société retenue pour l’évènement est la même que celle qui officie tous les soirs à Disneyland Paris au-dessus du château de la Belle au Bois Dormant.
Toulon a passé le relais de la flamme à Manosque. Mais, l’aventure olympique de Toulon ne s’arrête pas au 10 mai puisqu’un grand nombre de manifestations sportives et culturelles sont prévues tout au long de l’été et jusqu’au 8 septembre 2024, date de clôture des Jeux Paralympiques. Expositions, concours photo #toulonforever2024, ateliers créatifs dans les médiathèques, animations sportives : il y en aura pour tous, petits et grands, sportifs ou moins sportifs.

(*) Voiliers dont la longueur hors tout est comprise entre 19 et 22m et le déplacement d’environ 30 tonnes. Le premier 12 m JI a été construit en 1907. Cette série a participé aux Jeux Olympiques d’été de 1908, 1912 et 1920. Elle connait un regain d’intérêt lors de ses différentes participations à l’America’s Cup entre 1958 et 1987.
 

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