Manger mieux en gaspillant moins
Tatouille et Anti-Gaspi : ces deux challenges qui se sont déroulés tout au long de l’année scolaire ont permis à près de 900 élèves toulonnais d’apprendre les bons gestes alimentaires pour manger équilibré tout en luttant contre le gaspillage alimentaire. Ces actions seront reconduites dès la rentrée de septembre.
Qui dit derniers jours d’école dit derniers repas partagés avec les copains et les copines. Au cours de cette année scolaire, le personnel municipal affecté aux cantines aura servi près de 1,4 million de menus à quelque 10 000 petits Toulonnais. Des repas pour la plupart cuisinés sur place et respectant les grands équilibres alimentaires : « Tous les menus que nous proposons comportent une protéine, une crudité, une cuidité, un féculent et un laitage. Nous n’avons pas attendu les obligations de la loi EGALIM(*) pour introduire, il y a plus de 5 ans, un repas bio tous les mois, devenu depuis hebdomadaire et un menu végétarien toutes les semaines depuis l’automne 2019 », détaille Patrice Cazaux, adjoint au maire en charge de la restauration scolaire.
Et pour que tous les enfants rationnaires acquièrent les bons gestes alimentaires, la Ville propose aux écoles qui le souhaitent de participer au Challenge Tatouille, un challenge qui vise à favoriser chez les enfants l’installation d’habitudes alimentaires favorables à leur santé. « Nous avions mené une première expérience l’année dernière, qui avait bien fonctionné, avec les élèves de maternelle. Pour 2022 – 2023, nous avons ouvert la participation aux classes primaires. Les enfants, dont l’alimentation fait partie du programme, ont travaillé avec différents supports pédagogiques fournis par le Comité départemental d’éducation pour la santé (CODES) et l’Agence régionale de santé (ARS) pour proposer des menus à la fois originaux, équilibrés et de saison », poursuit Patrice Cazaux.
Servis dans les 73 restaurants scolaires
Yann, Dila, Maïssane, Camille, Zoé et leurs petits camarades du cours double CP / CE1 de l’école élémentaire du Val Fleuri ont été surpris de voir le menu qu’ils avaient proposé servi non seulement dans leur réfectoire mais aussi dans les 72 autres restaurants scolaires. C’est très fièrement, tout en trempant un morceau de pain dans la mayonnaise au paprika qu’ils expliquent comment ils ont choisi les différents plats : « Wouah ! C’est génial… Toutes les écoles vont nous connaître. Ce menu nous plait parce que c’est nous qui l’avons choisi et qu’il est équilibré Nous avons choisi les plats par vote à main levée ».
Éduquer les enfants aux goûts, les rendre acteurs de leur façon de manger permet de lutter contre le gaspillage alimentaire. En parallèle du Challenge Tatouille, la Ville a proposé, cette fois-ci aux écoles et non pas aux classes qui le souhaitaient de participer à un Challenge Anti-Gaspi. « L’objectif est de faire prendre conscience aux enfants des quantités qui sont jetées à chaque repas, détaille Anaïs Dir, conseillère municipale en charge de la restauration scolaire. Le challenge s’est déroulé en trois temps : une première semaine de pesée, une phase d’explication qui a été consacrée à expliquer aux élèves à goûter un peu plus, à valoriser le travail des cantinières, de proposer des plats qui plaisent davantage et enfin une nouvelle pesée pour mesurer les efforts consentis ».
Les restes seront transformés en compost
6,225 kg de déchets pour ce premier service. C’est beaucoup moins que lors de la pesée initiale qui avoisinait les 10 kg. Dans les barquettes déposées au milieu des tables, il y du pain, du « citron qui pique », du poisson pané et du gratin de salsifis aux pommes de terre. Le poids du jour est reporté dans un grand tableau affiché au milieu de la cantine. À côté, un animal afin que les tout-petits puissent avoir une idée concrète de ce que représente le volume qui va passer à la poubelle ou dans le composteur pour les écoles qui en possède un.
« À partir du 5 juillet, un prestataire passera collecter les déchets alimentaires dans 5 centres de loisirs et puis à compter de la rentrée scolaire dans 10 écoles pour en faire du compost, explique Patrice Cazaux. Une partie de ce compost sera utilisée, sur la base du volontariat, dans les groupes scolaires qui possèdent soit un jardin soit des jardinières ».
Tous les élèves qui ont participé à ces deux challenges ont été récompensés pour leurs efforts et leur implication.
(*) EGALIM : loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous.
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