Du 14 juin au 5 octobre au Musée d’Art

Banksy, fil conducteur d’une exposition consacrée à la révolution street art

En partenariat avec 24 Ore Cultura, la Ville de Toulon présente « Banksy, une (R)évolution jusqu’au 5 octobre prochain une exposition consacrée au street art et à l’un de ses artistes emblématiques. Celui qui s’est fait connaître avec La petite fille au ballon et dont l’identité est l’objet de toutes les spéculations est devenu un phénomène, capable de secouer l’opinion publique mondiale. À travers ses pochoirs mais aussi les graffitis de Basquiat ou de toiles plus contemporaines comme celle de JR, Invader ou Madame, c’est tout le street art, de son histoire à ses différents courants, qui sera présenté aux Toulonnais.

Il y a eu Picasso. Il y a eu Delacroix. Il y a désormais Banksy. Depuis sa réouverture fin 2019, le Musée d’Art de Toulon (MAT) multiplie les expositions à la fois grand public et qui permettent de mettre en valeur le fonds de collection de la ville. C’est une nouvelle fois le cas avec l’exposition « Banksy, une (R)évolution ». Au travers d’une quarantaine d’œuvres de l’inconnu le plus connu au monde, c’est tout le street art qui est mis à l’honneur. Depuis les premiers graffiti dans le métro new yorkais ou les premiers pochoirs de Zlotykamien sur les murs parisiens jusqu’aux mosaïques d’Invader ou aux collages de JR, des artistes contemporains qui s’inspirent des techniques des pionniers de ce mouvement culturel. « Le street art français a connu son heure de gloire avec Mai 68, se souvient Rémy Kertenian, directeur des Affaires culturelles. Dans le Paris de l’époque, nous partions à la recherche des messages poétiques de Miss.Tic ou des rats de Blek le Rat ».
L’histoire, mais aussi comment et pourquoi ces artistes sont passés des rues aux galeries puis aux cimaises des musées. De l’illégalité à la légalité. Il y a d’abord eu Andy Warhol qui a sorti Jean-Michel Basquiat et Keith Haring de l’anonymat. Puis les journalistes : « le street art est apparu avec les graffiti dans les années 1970 à New York dans les quartiers défavorisés, au milieu des tensions sociales avec, des personnes en marge de la société qui s’approprient l’espace public », explique Tiphanie Musset, chargée du Développement culturel.

Les trois visages de Banksy

De salle en salle, le parcours prend le visiteur par la main. Le guide depuis l’underground américain vers la France, l’Europe et les coppers britanniques immortalisés (« Rude copper ») par celui qui serait a priori un citoyen de sa gracieuse majesté. Car Bansky est au cœur de cette exposition, au sens propre comme au sens figuré ; géographiquement car au centre des salles et thématiquement, il est le prétexte de cette évocation du street art. Il y a eu un avant et il y aura un après Banksy.
Des œuvres iconiques telles la « Petite fille au ballon », ou « Napalm » d’autres moins connues sont offertes au grand public, lui proposant trois grands aspects de la personnalité de l’artiste : le pacifiste, l’anticapitaliste et la musique avec des pochettes de disques. « Il y a toujours une notion d’espoir qui émerge de ses pochoirs, poursuit Rémy Kertenian. On y trouve aussi de l’ironie, du second degré et la plupart de ses œuvres font appel à des souvenirs collectifs ». Ces références à la musique permettent d’élargir le street art à la street culture qui s’est aujourd’hui largement imposée dans toutes les strates de la société : de la littérature à la mode dont certains vêtements (sweat, sneaker) se sont largement démocratisés.

La fresque éphémère de Ravo

L’après Banksy conduit à une fresque d’Andrea Ravo Mattoni. Pendant près d’une semaine, le graffeur italien s’est enfermé avec ses bombes aérosols et une photo de la toile d’Ernest Loubon, « Retour du troupeau ». À sa manière, parfois proche de la BD, il s’est réapproprié l’œuvre, certains de ses détails dont la poussière soulevée par les bêtes apportent une notion de flou à cette scène pastorale. Seul le bouvier et quelques bœufs sont colorés. Le reste est « in progress, détaille le directeur des Affaires culturelles. Sur le mur, on voit aussi la technique utilisée, celle du carreau qui permet de passer à une échelle monumentale ». Une fresque qui n'est pas vouée à être conservée au-delà du 5 octobre.
« Banksy, une (R)évolution » regroupe plus de 80 œuvres, la plupart issues de collections privées. Cette exposition a été réalisée avec le concours de la société 24 Ore Cultura basée à Milan. De nombreuses animations autour du street art sont organisées tout au long de l’été à la fois dans les musées toulonnais mais aussi dans les rues du centre ancien. Avec un souhait : expliquer aux visiteurs ce mouvement et le faire découvrir le plus possible.
 

En savoir plus 

Le cabinet de curiosité du MAT est consacré au pionnier d’une forme d’art urbain : Ernest Pignon-Ernest. Les collages et les œuvres présentées sont issues du fonds de collection du Musée d’Art. inspiré par des peintres classiques tels que Le Caravage, l’artiste niçois a investi la rue depuis de nombreuses décennies, avec des œuvres qui interpellent et qui continuent d’être d’actualité 50 ans après leur création, comme la place des immigrés avec des collages présentés à Avignon ou à Calais.

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