Ce « 57 minutes » (c’est ainsi qu’il convient de parler du format, ni court, ni long), il l’a écrit, réalisé et… il joue dedans ! Il faut dire que tout petit déjà, Enzo Martinez rêvait de devenir acteur. Nourri de séries, il se met très tôt en scène dans des vidéos qu’il « poste » sur les réseaux et joue dans une troupe de théâtre qui monte des saynètes. Mais notre artiste en herbe à d’autres ambitions. Et vu, comme dit l’adage, qu’on n’est jamais si bien servi que par soi-même, il se jette dans la réalisation de SON film.

« Je peux le faire ! »

Il n’y connaît rien au monde du cinéma ? Pas grave… Il n’a aucune idée de ce que peut coûter une telle aventure ? Peu importe ! Ce qu’il sait en revanche, c’est ce qu’il a envie de raconter,  de quelle manière, et il se dit « oui, je peux le faire ! »  Pour le reste, les tutoriels sur la toile, ça n’est pas fait pour les chiens, les conseils glanés du côté de ceux qui savent, ça peut servir, et les soutiens et coups de pouce sont toujours bons à prendre. Résultat : deux ans plus tard (dont 12 jours de tournage et 6 mois de montage), c’est dans une vraie salle de cinéma, le Royal, que le public découvre pour la première fois son film sur grand écran, en novembre dernier.

Une belle aventure humaine

S’il est forcément heureux de son parcours et conscient qu’une telle maturité chez quelqu’un de son âge peut étonner, son sourire s’élargit surtout quand il évoque  celles et ceux grâce à qui son projet a pu se concrétiser : les castings au Conservatoire et au BIJ (bureau d’information jeunesse), les partenaires disposés à mettre leurs sites à la disposition du tournage, les associations ouvrant la porte à des aides, l’équipe technique et… les acteurs, tous bénévoles ! Et pour ce qui est de l’histoire (dont les ¾ des scènes ont été tournées à Toulon),  «il n’y a pas de morale. J’expose une situation. Une tranche de vie. À chacun(e) de voir ce qu’il y trouve ! » indique simplement Enzo. À celles et ceux qui ont envie d’en savoir plus de se rendre au Pathé-Liberté le 16 janvier prochain.

Aujourd’hui et demain

Quant à la suite,  après l’obtention du visa CNC, on peut raisonnablement espérer que le film pourra se balader un peu, voire se payer une soirée télé (vu son format propice).

Et la suite de la suite ?  « J’ai déjà en tête l’idée d’un deuxième, mais il est bien trop tôt pour en dire quoi que ce soit ! Ce qui est sûr, c’est que j’ai forcément appris de cette première expérience, avec, forcément, des choses perfectibles ! » Il a raison Enzo,  un pas après l’autre. Sur un chemin où nous ne manquerons pas de le suivre…