Qu’ont en commun un sachet de chips, une capsule de café, un pot de yaourt ou une bombe aérosol ? A priori rien… Si ce n’est qu’à partir du 1^er mars prochain, ils seront collectés, ainsi que le reste des emballages plastiques et métalliques, dans les conteneurs de tri sélectif à couvercle gris ou colonnes à opercule gris.

Cette petite révolution dans le tri sélectif des déchets est rendue possible grâce à la modernisation des techniques de tri. Le centre de réception de La Garde est désormais équipé de trieurs optiques, des faisceaux lumineux étant à même de séparer les différentes résines de plastique. La collecte de ces emballages plastiques et métalliques devrait représenter environ 4,5kg par an et par habitant.

Bientôt un centre de valorisation sur le territoire métropolitain

Une fois collectés, les déchets seront conditionnés sous forme de balles et transportés dans le Gard pour un nouveau tri puis un acheminement dans un centre de valorisation. Le plastique sera réutilisé pour fabriquer toutes sorte d’objets de la vie courante tels que des pulls, des couettes, des flacons ou du mobilier. L’aluminium, qui comme le verre se recycle à l’infini sans que ses qualités ne soient altérées, peut reprendre toutes sortes de formes et sera remis en service dans des secteurs tels que le bâtiment, l’automobile, l’électroménager ou les emballages.

Pour le Syndicat intercommunal de transport et de traitement des ordures ménagères de l’aire toulonnaise (Sittomat), il s’agit d’une solution transitoire dans l’attente de la création d’un centre de tri local sur le territoire métropolitain. Une occasion de mettre en place un nouveau système d’économie circulaire au niveau local.

Actuellement, les ordures ménagères jetées dans les conteneurs à couvercle vert sont incinérées dans l’usine de valorisation énergétique située à l’Escaillon. Transformées en électricité et en chaleur, elles alimentent 2 000 logements sociaux à La Beaucaire.

25 ans de tri sélectif

Il y a 25 ans, les poubelles vertes, grises et jaunes – pour le papier et le carton – ont fait leur apparition dans les foyers toulonnais. Elles permettent de collecter, annuellement, environ 72 000 tonnes d’ordures ménagères qui sont valorisées à 88%. À titre d’exemple, les briques alimentaires toulonnaises sont expédiées en Espagne pour être transformées en papier toilette, les papiers et journaux lus par les habitants de la capitale du Var partent sur Rouen où ils redeviennent de nouveaux magazines. Papiers et cartons, qui représentent plus de 20% de la production des ordures ménagères, peuvent être recyclés en moyenne 10 fois.

Un nouveau réflexe à adopter pour économiser les ressources naturelles nécessaires à la fabrication d’objets du quotidien.