Parcours Architecture du XXe siècle
De nombreux travaux ont été réalisés pour valoriser ou préserver nos monuments, de la place de la Liberté à l'Opéra, en passant par l'église Saint-Louis, le Musée d'Art ou encore la Frontale du Port. Le Patrimoine toulonnais, véritable expression de l'identité de notre ville, se dévoile à travers une promenade au fil des rues.
Itinéraires |
Descriptions |
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La Frontale :Suite aux bombardements de 1944, la ville de Toulon fut déclarée ville sinistrée. La procédure de la reconstruction fut appliquée. L'architecte urbaniste Jean de Mailly proposa de nouvelles techniques de construction inscrites dans la réflexion du Mouvement Moderne en vogue. Les travaux commencèrent par l’élargissement de l’avenue de la République à 20 mètres pour donner plus de visibilité et d’aération vers la mer (avant elle ne faisait que 8 mètres et les précédents immeubles étaient situés à 150 mètres plus au nord que les bâtiments actuels). Le projet de De Mailly tel qu'on peut l'observer aujourd’hui comporte les 4 barres de la frontale, la mairie de 13 étages et un étroit bâtiment derrière celle-ci. Le projet condensa toutes les techniques phares du Mouvement Moderne (les loggias, les porte-à-faux, les blocs fenêtres préfabriquées) et ce dans le respect de l’architecture de la ville ancienne (les 6 étages de la frontale, l’alignement au port, les volumes). Sur la façade exposée côté nord : Le rez-de-chaussée et l’entresol (le 1er étage qui sépare le commerce et les habitations) sont en saillie pour faciliter la distribution des locaux commerciaux. Ils sont à l’air libre et forment un balcon sous les appartements suspendus. Des coursives en porte-à-faux (suspendues dans le vide) apportent de l’horizontalité à la façade. Elles sont desservies par l’escalier vertical couvert par une façade écran en concave. La monochromie de cette partie de l’immeuble est complexe. Elle apparaît grâce à des panneaux en pierre, des pavés en verre, des garde-corps et des claustras. Cette diversité des éléments architecturaux donne aussi du mouvement à la façade. |
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Immeuble des Dames de France :Le boulevard de Strasbourg marque le début de l’histoire contemporaine de Toulon. Sur ce boulevard, des immeubles à l'architecture moderne se sont glissés parmi les immeubles haussmanniens. C'est le cas de celui des Galeries Lafayette. Au début des années 1900, l’hôpital maritime situé à l’emplacement des Galeries Lafayette fut déplacé vers le nouvel Hôpital Sainte Anne. L'inauguration du nouveau magasin des Dames de France se déroula le 1er octobre 1912. Dessiné par Lamazière, l'édifice fut détruit sous la seconde guerre mondiale. Afin de combler ce vide de 2000m2 au cœur de la ville, la municipalité accélèra les démarches de la Société Paris-France, propriétaire du terrain, dans le cadre de la Reconstruction. En 1950, la société Paris-France engagea 4 architectes parisiens pour installer sur le site des commerces au rez-de-chaussée ainsi que des logements et des bureaux dans les étages. Les Dames de France ouvrirent leurs portes en octobre 1951. Vu de la rue Berthelot, le bâtiment ressemble à la coque d’un bateau (dans l’architecture moderne, les bâtiments construits sur le modèle « paquebot » sont assez fréquents). Incurvé d’un coté, il articule l’angle de la rue Pastureau avec dynamisme et élégance. Ce point d’inflexion est souligné par des loggias en creux. Les façades ne sont pas blanches et lisses comme la plupart des bâtiments des années 30 auquel il se réfère, mais recouvertes de carreaux beiges et d’un placage de marbre au niveau du commerce. |
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L'ancien bâtiment de la Caisse d'Epargne :L'ancien bâtiment de la Caisse d'Epargne, second batiment phare de l’architecture du 20ème de cette partie haute de la ville, abrite depuis 2003 les locaux de la communauté d'agglomération TPM (Toulon Provence Méditerranée). L’édifice, construit de 1965 à 1969, est constitué de deux volumes superposés : - Un large parallélépipède d’un étage, autrefois destiné à la banque. - Une tour de 9 étages qui s’implante de manière lisible dans le paysage urbain. Destinée à l’habitat privé, elle est entourée de balcons saillants qui forment des jeux d’ombre et de lumière. Au sommet, se dresse une structure métallique ajoutant à l’aspect sculptural du bâtiment. La tour aérienne élève ses strates de balcons périphériques vitrés dans le ciel toulonnais. L’immeuble de l’ancienne Caisse d’Epargne, labellisé "Patrimoine du XXème siècle" en mars 2007, symbolise une modernité méditerranéenne en parfaite harmonie avec le reste de la ville. |
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La piscine du Port Marchand, 1970-1972 :Labellisé « Patrimoine du XXème siècle », le bâtiment illustre l’évolution culturelle de notre société. Ce style s’exprime par de nouveaux volumes, des formes architecturales mais avant tout par l’évolution technologique. Au début des années 1970 l’Etat a lancé un programme national de construction de piscines de type industriel, nommé « 1000 piscines ». Le Ministère de la Jeunesse, des sports et des loisirs voulait relancer l’apprentissage de la natation suite aux mauvais résultats des nageurs français aux jeux olympiques d’été de 1968. En 1960 l’architecte chef du secteur de la reconstruction, Serge Mikelin fut chargé d’étudier l’aménagement de la pointe de l’arsenal nord du Mourillon. La construction débuta à partir du port de plaisance. On y construit deux hautes tours (« Galion » et « Corvette »), orientées est-ouest et deux immeubles barres de six étages, orientés nord-sud. Le complexe nautique ferme cet ensemble architectural. La construction de la piscine fut confiée à Alfred Ludovic Henry qui conçu un projet très moderne qui s’impose aujourd’hui dans le paysage naturel de la rade et du Faron. L’ensemble est organisé autour de la piscine olympique et du bassin de plongeon à ciel ouvert de plus de 4 mètres de profondeur. Les tribunes comptent 12 gradins. Cette partie haute voûtée compose une élégante esplanade périphérique autour du bassin, édifiée d’après des traditions antiques des stades olympiques. Une piscine couverte et chauffée est installée côté ouest. De grandes et larges baies vitrées permettent d’admirer la rade toulonnaise. Juste après la piscine couverte se trouve un espace restauration qui permet aussi l’entrée directe sur la rue, face à la rade. |