Boris et Bernard Lipnitzki ont su marquer l'histoire de la photographie en France tout au long du XXe siècle. Leurs œuvres se distinguent par leur capacité à capturer l'élégance de la vie parisienne, particulièrement dans les domaines de la mode, du théâtre, du ballet, du cinéma (…) mais aussi par leur vision en matière de reportage ou sur les scènes de vie quotidienne.

Une exposition en partenariat avec l’Agence Roger-Viollet.

Boris Lipnitzki:

Né en Ukraine, à Oster près d'Odessa en 1887, Boris Lipnitzki s'installe à Paris en 1921. Il monte un studio photographique et se lie rapidement au couturier Paul Poiret qui lui présente sa clientèle. Dès 1924, il publie dans Femina et Excelsior des modèles de Heim, Schiaparelli, Chanel, Rouff, des portraits de personnalités (Josephine Baker, Dulin, Artaud, Cocteau, Jouvet, Giraudoux, Anouilh, Michel Simon, Colette) et des reportages mondains. Boris Lipnitzki fréquente la colonie russe de Paris, visite les ateliers d'artistes et photographie les mises en scène de ballet et de théâtre, ainsi que les auteurs et les interprètes (Fokine, Stanvinsky, Prokofiev, Lifar). Après la guerre, pendant laquelle, fuyant la France occupée, il est accueilli par Marc Chagall à New York, il rouvre le Studio Lipnitzki, qui jusqu'à la fin des années 60, couvrira l'actualité parisienne du théâtre, du ballet et de l'opéra. Boris Lipnitzki décède à Paris en 1971. Sa production photographique ainsi que celle du Studio Lipnitzki - plus d'un million de négatifs et 600.000 épreuves - ont été acquises par l'Agence Roger-Viollet en 1970. Ce fonds exceptionnel est conservé par la Bibliothèque historique de la Ville de Paris.

Bernard Lipnitzki:

Né à Paris en 1930, passionné de cinéma, Bernard Lipnitzki tente le concours d’entrée à l’Idhec en 1949. Ayant échoué, il suit son père au Venezuela où celui-ci monte un studio de photographie. En 1950, il effectue son service militaire en Allemagne. Il y remplace le photographe du régiment et apprend la prise de vue studio, le développement, le tirage. A l’issue de son service, il rejoint le studio de son oncle, le photographe Boris Lipnitzki, où il passera trois ans. Lassé par les prises de vue de théâtre du studio, Bernard se présente en 1956 à « France Dimanche » où il obtient rapidement des piges ; il y réalise ses reportages sur Céline, Sagan, Dali, Audrey Hepburn…etc. En octobre, Bernard Lipnitzki part en freelance couvrir la Guerre des 6 jours avec un reporter de Paris-Match, puis, en 1957, effectue un tour du monde pour le compte du Centre national du Commerce extérieur. De retour à Paris, il est engagé par « Jours de France » pour quatre ans à partir de 1958, il couvre les manifestations du 13 mai place de la Concorde et part le 14 à Alger où pendant un mois, il suit Salan et De Gaulle. Après un bref passage au magazine « Lui », il part travailler deux ans comme photographe publicitaire aux Etats-Unis, et pige pour « Esquire ». Il reviendra France en 1969, poursuivant son activité de photographe de publicité et de reportage jusqu’en 1995.