Salins des Pesquiers - Vieux Salins

Au paradis des flamants roses

Les Salins d’Hyères offrent un paysage ouvert contrastant avec les reliefs collinéens de l’agglomération.

 

Les Salins constituent un site stratégique d’observation faunistique et floristique. Ils font partie du réseau européen des sites « Natura 2000 » et sont également reconnus depuis 2008 comme une « Zone Humide d’Intérêt International » ce sont des « spots » majeurs de biodiversité.
 
Mer, lagunes, soleil généreux et mistral ont favorisé l’exploitation de ce littoral pour une production salinière aux fondations de la cité hyéroise avec l’émergence du comptoir grec d’Olbia. Les Vieux Salins lovés aux contreforts du massif des Maures sont reconnus dès le Moyen-âge alors que le Salin des Pesquiers serti dans le double tombolo de la Presqu’île de Giens sera exploité à partir de 1848.
 
Les salins offrent ici un paysage à deux visages : la plage et les dunes d’un côté, les salins de l’autre. L’équilibre qui règne entre les espèces contribue à cette harmonie du paysage, témoin des espaces côtiers naturels entre terre et mer, autrefois très répandus. On y découvre une mosaïque d’écosystèmes aquatiques variant avec la salinité : roselières, fourrées à tamaris, prés salés, sansouires ou salicornes rougissantes à la fin de l’été.
 
Notons que cette diversité de milieu à pour origine l’exploitation salinière et que la gestion hydraulique des sites est toujours mise en oeuvre pour préserver cet héritage de nature et de culture. Certains jours d’avril ou de mai, on peut observer plus de 80 espèces d’oiseaux migrateurs. Gravelots à collier interrompu, échasses, sternes naines, avocettes, tadornes de Belon font partie des nicheurs remarquables du site.
 
Mais des hôtes de prestige habitent ces remarquables lieux : les flamants roses, oiseaux aristocratiques, mystérieux et méconnus. Toutes ailes déployées, les grands oiseaux offrent un spectacle d’une rare beauté. L’étude des flamants bagués a montré l’importance de Giens comme zone de repos et d’hivernage pour ces oiseaux : plus de 10 % des flamants camarguais viennent se reposer ou se nourrir, un jour ou l’autre de leur vie dans les bras du double tombolo. C’est surtout lors des vagues de froid que les marais de Giens jouent un rôle fondamental : alors que la Camargue est souvent gelée et se vide de ses oiseaux, on assiste à Giens, grâce à la douceur du microclimat, à une concentration des oiseaux poussés par le froid. À la période des migrations prénuptiales, à l’automne et en hiver, vous pourrez apercevoir une grande diversité d’espèces d’oiseaux d’eau. Lesflamants roses, canards, foulques, hérons, cormorans, petits échassiers, mouettes, sternes et limicoles évoluent sur les Salins d’Hyères au grès des saisons.
Un lever matinal et un peu d’attention accompagnés d’une bonne paire de jumelles, permettront d’admirer ces magnifiques parades. Des visites guidées thématiques des Salins peuvent vous faire découvrir ces lieux exceptionnels de la Communauté d’Agglomération.
 
 
Itinétraire_No Descriptif
1
Départ du petit parking de la Verne. Descendez vers la plage de galets par un sentier balisé en jaune sur votre droite. Vous longerez un petit chantier où se côtoient les célèbres pointus (bateaux typiquement provençaux).
Cette plage vous offre la possibilité de pratiquer la planche à voile et une baignade surveillée.
2
Vous arriverez à une fourche. Vous, vous dirigerez à gauche vers le boulevard  Dominique Jaubert sur 15 m, puis juste à côté d’un grand portail en fer, vous emprunterez un étroit chemin sur votre gauche. Vous longerez un mini-golf appartenant à une propriété privée. 
Au bout de ce chemin, prenez sur votre droite les escaliers qui vous mèneront sur une crique de sable noir. Vous pourrez observer que la plage de Fabrégas constitue le point de départ de loisirs nautiques (kayak, ski nautique…).
3
À l’extrémité de la plage de Fabrégas vous contournerez un restaurant de poisson et vous emprunterez le Chemin du Baou Rouge en direction de la Plage de naturistes du Jonquet.
Vous observerez en bord de sentier de très belles torsades de schiste cérisiteux. Les réserves accumulées dans les tubercules racinaires de l’asphodèle mettent la plante à l’abri du feu qui fait place nette pour ses graines et ses fleurs. En été, si vous avez une petite fringale, vous pourriez être tentés de vous régaler avec les mûres sauvages mais attention elles peuvent être infectées par le renard !
4
Au printemps, les orchidées sauvages se mêlent aux myrtes, aux genêts, aux cistes de Montpellier avec leurs belles fleurs blanches printanières, ou enfin  l’aphyllante de Montpellier portant sur sa hampe des fleurs blanches, voire rose bleuté.
En raison d’éboulements et de la dangerosité du site, le sentier initial a été définitivement fermé au public. Dans l’attente des conclusions sur la faisabilité et les modalités de création d’un nouveau sentier en contrebas de la Corniche Varoise, le sentier a été provisoirement déporté sur celle-ci. Utilisez l’itinéraire de contournement menant à aux aires du Boeuf et du Jonquet. Veillez à bien respecter le dispositif d’interdiction.
5 La Corniche Varoise surplombant la mer vous offre une superbe vue sur les Rochers des Deux Frères et vous conduira jusqu’à l’Aire du Jonquet.
6
De l’Aire du Jonquet, descendez par la piste forestière DFCI (Défense des Forêts Contre les Incendies) pour retrouver le sentier du littoral. 
Le sentier serpente à flanc de massif au milieu du chèvrefeuille des Baléares, du fenouil et du Calycotome spinosa qui colorent en jaune le paysage estival. Vous reconnaîtrez ce dernier par ses épines qu’il est préférable d’éviter.
Enfin, on remarque sur ce massif, en été, la fameuse salsepareille. C’est une fine liane aux crochets redoutables.
7
En face de l’alignement des rochers des Deux Frères, vous prendrez alors un chemin sur votre droite, direction « Maison du Pendu, Notre-Dame du Mai ». Sur une longue montée empierrée un peu rude et à découvert vous croiserez du cinéraire maritime et de la mûre sauvage. 
Ouf ! Une halte pour satisfaire une petite fringale et admirer le panorama. Une table d’orientation vous permettra une lecture du paysage.
8 Vous arriverez sur une piste DFCI. La flore y est variée avec le pin pignon, l’astragale de Marseille, le figuier de Barbarie, l’asperge sauvage, l’olivier sauvage, le romarin et la lavatère maritime qui se développe à 1,50 m dès la  première année sans cesser de fleurir si la température hivernale reste au-dessus de - 5°C.
9 À la fourche, prenez à gauche, puis montez tout droit jusqu’au sémaphore et tournez à droite direction Notre-Dame du Mai qui culmine à 300 m d’altitude.
10
Vous arrivez face à une seconde table d’orientation. De là, une vue à 360° sur la côte et le large vous laissera sans voix.
Peut-être apercevrez-vous un faucon pèlerin au-dessus des falaises qui plongent dans la Méditerranée. La faune sur ce massif est riche avec la huppe fasciée, le martinet pâle et une croisée de guêpiers d’Europe qui se déplacent avec l’agilité des alouettes.
  Retour par le même itinéraire.

 

Infos pratiques

Durée 
Cartes conseillées 
Distance 
Dénivelé 
À ne pas manquer 

Flamants roses

Accès

En voiture 
Salins des Pesquiers À Toulon, prendre la direction d’Hyères-les-Palmiers soit par la route D 559, qui passe à Carqueiranne, ou l’autoroute A 570. Au niveau du rond-point de l’hippodrome, suivre la route de la Capte qui mène à la Presqu’île de Giens. Vieux Salins À Toulon, prendre la direction d’Hyères-les- Palmiers puis La Londe et prendre la direction Vieux Salins au premier échangeur RD12.
En téléphérique 
En vélo 
Autre 
En bus : La ligne 67 Hyères Centre/Tour Fondue
Coordonnées GPS