Six conférences pour ce cycle « Histoire du philosopher » vont nous permettre de réfléchir sur des questions touchant à notre humanité.

Car il s’agira bien de montrer qu’il est indispensable de philosopher !

La spécificité essentielle de l’homme en effet est d’avoir conscience de lui-même. Lorsqu’un être peut se concevoir comme s’il était extérieur à lui-même, cela s’appelle « réfléchir ». Ainsi notre capacité de réflexion, capacité commune à toute personne humaine (Descartes disait de la raison humaine qu’elle était « la chose la mieux partagée du monde »), cette capacité nous donne la possibilité de nous questionner.

Le questionnement correspond à l’étonnement. C’est le thaumazein, cet étonnement devant tout ce qui nous entoure qui consiste à philosopher.

« Savoir s’étonner, c’est le propre de l’homme » nous rappelle Jeanne Hersch. C’est indispensable, mais encore essentiel : la perte – ou plutôt l’oubli – de cette merveilleuse capacité que nous avons pourrait nous emporter vers l’abîme, comme l’affirme Hannah Arendt : « Le mal, c’est l’absence de pensée ». C’est donc bien apprendre à vivre que de philosopher, contestant l’aphorisme classique et peut-être trop lugubre qui voudrait que ce soit apprendre à mourir.

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