« Le taux d’élucidation est en augmentation de 10,4%, les vols à la tire ont baissé de 20%, les vols par effraction de 9,37%. Enfin, les cambriolages ont diminué de 15,72% ». Tous les indicateurs de la sécurité sont au vert. En avant-première, Jérôme Martin, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) du Var a livré, ce jeudi 21 décembre, les statistiques de l’année 2023 lors de la signature de conventions liant pour la première la police municipale de la ville de Toulon à la police nationale et pour la seconde la Mairie au parquet du tribunal judiciaire.
« Toulon est objectivement une ville relativement sûre : on peut se promener en toute quiétude, dans les rues de la ville et profiter d’un beau ciel étoilé en bord de mer ou d’une soirée festive ou culturelle en centre-ville sans être en danger. Pourtant, le sentiment d’insécurité est bien réel et il est souvent alimenté par des incivilités plus que par des actes de vraie délinquance », a indiqué Josée Massi, maire de Toulon.

Une convention pour renforcer la coopération entre les deux polices

Si ces bons chiffres sont le fruit d’une coopération étroite entre les deux polices et de leur complémentarité dans l’action, la convention signée entre les deux forces de l’ordre vient la renforcer tout en l’adaptant à l’évolution de la délinquance et aux moyens mis en œuvre pour lutter contre celle-ci.
L’engagement a aussi pour vocation de répartir les missions entre les deux forces de l’ordre, des « missions différentes, mais totalement complémentaires, a souligné Josée Massi, maire de Toulon. Les équipes sont en relation constante, les réunions de coordination sont fréquentes, la communication se fait dans les deux sens, l’échange d’informations est fluide ». Le spectre judiciaire pour la police nationale et la proximité pour la police municipale car il est « nécessaire de montrer que les incivilités ne restent pas impunies dans la ville », a indiqué Samuel Finielz, procureur de la République.

Réinsertion : un partenariat entre le Parquet et la Ville

Le deuxième document signé avec le parquet du tribunal judiciaire vise « au retour en mairie des travaux d’intérêt généraux (TIG). Je crois à leur pédagogie. Si chacun doit payer sa peine lorsqu’il a commis un délit, l’incarcération n’est pas toujours la réponse la plus adaptée », a souligné le premier magistrat. Il permettra également de poser le cadre des rappels à l’ordre afin de limiter le nombre des classements sans suite et de valoriser le travail des policiers municipaux.
Avec ces deux conventions, les chiffres de la délinquance 2024 devraient encore s’améliorer.