Malgré l’air rafraîchi par le mistral, il y avait beaucoup de monde sur les plages du Mourillon en ce deuxième jeudi du mois août. Mais qu’importe les conditions météo, le jeudi, c’est le jour préféré de Gaston, 6 ans, du moins cet été. C’est ce jour-là en effet qu’en soirée, la Ville met à la disposition du grand public sur le site de l’ancien restaurant « La plage » des grands jeux en bois, des jeux de société ou des jeux d’ambiance.

Tous les jeudis après la baignade

Depuis le 13 juillet dernier, le jeune garçon vient chaque semaine profiter des animations gratuites proposées, à tester en solo ou encadré par des membres de l’association « Les yeux dans les jeux ». Installé en tailleur, Gaston se concentre sur la tour de Babel qu’il est en train d’édifier, empilant avec adresse des dizaines de planchettes de bois. « Venir jouer ici, c’est son objectif de la semaine ! » confie sa maman en souriant. « C’est vrai ! J’aime bien jouer. On vient tous les jeudis après la baignade et après, on va au resto. » précise le jeune garçon tout en gardant un œil sur son ouvrage susceptible d’être mis à l’épreuve par les lois de la gravité.

Dehors, sur le sable, cela fait un petit moment que Hinde et Lûhandan, 5 ans et 6 ans et demi, bravent le vent frais pour jouer au Mölki (jeux de quilles). La petite fille prend la main de son grand frère : « Viens on retourne à l’intérieur ! » Comme il y a l’embarras du choix, les deux enfants tourbillonnent d’un jeu à l’autre pour s’arrêter finalement sur un modèle géant de « Dames ».

L’important volet éducatif

Un peu plus loin, on entend des exclamations enthousiastes : « Vous êtes sûrs ! C’est bien ça ? » « Oh, non j’y étais presque ! » « Gagné ! Super vous avez deviné ! Bravo ! ». Parmi les joueurs installés à une grande table et qui ont entrepris de tester « Sides », Josée Massi, maire de Toulon, Valérie Mondone et Erick Mascaro, adjoints au maire. Pour aborder au mieux ce jeu où « chaque mot compte », les joueurs se transforment en enquêteurs pour découvrir un mot tiré au hasard à partir d’indices que vont donner les compagnons de jeu. Il suffit de cinq petites minutes à un observateur pour saisir que le jeu fait appel à la précision et à la finesse de la langue française. Un exercice qui n’est sans doute pas pour déplaire au premier magistrat pour qui « le volet éducatif n’est pas incompatible avec l’amusement et le divertissement. » Et l’édile de poursuivre : « il est important d’encourager l’implantation de lieux de mixité sociale. A la faveur d’un jeu, les gens se rencontrent et s’amusent ensemble. Ces soirées ludiques sont l’occasion d’oublier un moment les écrans, de redécouvrir la richesse des jeux de société qui sont justement créés pour favoriser les échanges ».